Le patrimoine culturel

Petites Mémoires (2015)

Une résidence d’artiste conjurant l’oubli pour des résidents de l’EHPAD le Parc, à Metz 

Des projets culturels intégrés à la politique de bientraitance de l’EHPAD du CHR Metz Thionville

Le Centre Hospitalier Régional Metz-Thionville, développe depuis une quinzaine d'années des actions culturelles au service des patients. Elles participent à l’amélioration de l’accueil, du séjour de l’usager à l’hôpital et en EHPAD et, ainsi, à la démarche d’amélioration de la qualité de la prise en charge dispensée aux patients, aux résidents.

La culture est une source de stimulation intellectuelle, un support d’échanges avec autrui (collègues, patients, résidents, citoyen, etc.), qui illustre ainsi les liens d’humanité entre les personnes les équipes et les artistes. Elle contribue aussi par sa dynamique de projet, et sa capacité à susciter des questions et de l’intérêt à souder les équipes, et à renforcer le sentiment d’appartenance à la communauté hospitalière, à l’identité commune. Enfin, elle est proposée au résident dans l’idée que tout citoyen doit disposer d’un libre accès à l’Art et à la Culture : l’EHPAD étant le lieu de domicile du résident, les amener jusqu’en EHPAD répond à cet objectif. Ils  permettent de prendre en compte, au-delà du bien-être physique de la personne, son bien-être moral, psychologique, spirituel ou social.

C’est pourquoi les projets culturels font partie de la politique de bientraitance et d’accompagnement de la personne âgée au sein des Etablissements d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes, du CHR Metz-Thionville

L’exemple du projet « Petites Mémoires », porté par l’association l’Atelier des Traverses

A l’origine du projet se trouve en 2012 un appel à projet « Culture et Santé ». L'association de l’Atelier des Traverses, association (loi 1901) de médiations artistiques, qui  s'attache depuis 2010 à développer l'accès à une pratique artistique de qualité au plus grand nombre, et notamment aux personnes qui en sont éloignées, répond à cet appel à projet. Elle  sollicite de la part de la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) de Lorraine une subvention pour la mise en place du projet « Petites Mémoires ».

Elle propose une résidence d’artiste axée, en citant C Boltanski, sur « la petite mémoire, la mémoire affective, un savoir quotidien […] Cette petite mémoire qui forme selon [lui] notre singularité est extrêmement fragile et elle disparait avec la mort ». Le but est ainsi d’imprimer des pages de ces traces de vie – qu’elles soient réelles fabulées ou choisies et de faire des portraits, qu’elle appelle des « mythologies individuelles ».

Trois grandes orientations sont recherchées :

• Solliciter la mémoire des personnes, qui sont parfois en suspens, désorientés ou prisonniers de leur corps défaillants mais pour mieux ressentir au présent.
• Tisser d’autres liens, échanger différemment, vivre ensemble avec les soignants, les familles, les proches.
• Donner à voir au grand public la beauté vivante, vibrante de la vieillesse dans l’idée d’un « patrimoine intergénérationnel ».

La résidence d’artiste s’est déroulée du 1er au 26 juillet 2013 à Metz-Borny (57) au sein de l’Établissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes EHPAD «Le Parc», auprès de 12 résidents.  Elle a bénéficié de l’accompagnement et du soutien de l’ensemble des professionnels travaillant au sein de l’EHPAD et des familles des participants.

La réalisation de l‘ouvrage, édité fin 2014 a également été permise par le soutien financier du Conseil régional de Lorrain et l’impression des ouvrages par le service reprographie du CHR Metz Thionville.

Un ouvrage très graphique qui pose les éléments symboliques d’une histoire intime

Le recueil « Petites Mémoires » est l’aboutissement physique de cette immersion au sein de l’EHPAD Le Parc.

Le processus de construction a suivi 3 orientations :

• Convoquer la sensibilité des personnes, en proposant à chaque visite une matière : petits objets, photographies, tissus, couleurs, choisis pour leur potentiel évocateur de souvenirs et déclencheur potentiel d’implication
• Etre à l’écoute : chaque matière est proposée sous forme de série afin que le résident puisse choisir celle qui le touche particulièrement. Chaque réaction est observée avec soin si infime soit elle
• Collecter le matériau : chaque participant avait une boîte qui se remplissait au fur et à mesure de notes, enregistrements audio, objets ou images qui ont fait sens lors des rencontres.

Le recueil intègre l’ensemble des éléments et se présente comme un ouvrage de plus de 170 pages. Une suite de pages est consacrée à chacun des 12 résidents dont le nom, calligraphié chacun dans la forme qui est apparue correspondre à sa personne, ouvre chaque série.

Cet ouvrage n’est pas le compte rendu d’une expérience, le récit d’une aventure. Au-delà de dresser le portrait de ces êtres pour en conjurer l’oubli, il pose des éléments symboliques d’une histoire intime. Chaque portrait est composé de fragments d’indices : une silhouette, un bout de textile, de texte, un objet, un mot, … qui entrent en résonnance avec l’histoire personnelle du spectateur, invité à son tour à imaginer cette identité.

200 exemplaires ont été édités pour être distribués aux résidents, familles et personnels de l’EHPAD Le Parc lors de la Fête de l’automne de la résidence en novembre 2014, ainsi qu’aux structures partenaires, aux artistes et aux institutions.

Des artistes au parcours très riche, avec des talents complémentaires et investis dans la promotion de l’accessibilité de l’art

Delphine BERTHOD est aujourd’hui improvisatrice vocale et graphiste autant qu’artiste. Entre théâtre, musique et arts graphiques, le parcours de Delphine Berthod a toujours vu le sens, le son & l’image des mots se côtoyer, s’embrasser ou se battre, se désavouer, se conquérir. Au fil des expériences, des rencontres une voix/e se dessine, faite des entrelacs de corps de chair, corps de mots, corps de chants. Et l’on retrouve  toujours cette urgence : entretenir l’instinct, l’énergie brute, cette forme de transe faite des accumulations de matières sonores & picturales qui cheminent en elle.

Elle est à l’initiative du projet Petites Mémoires et est coordinatrice de L’Atelier des Traverses, association qu’elle a impulsé en 2010

L’Atelier des Traverses travaille avec un réseau d'artistes intervenants, signataires d'une charte garante de leur éthique. Elle  est également un espace d'échange, de rencontre, de mutualisation à destination des professionnels, futurs professionnels & tout accompagnant des secteurs artistique, culturel, éducatif, social et de la santé. Elle porte différents projets :

• Atelier voix à l'hôpital de jour de Saint Nicolas de Port en partenariat avec ARIAS/Autrement Dit Co-organisation du festival P'Art'age, festival d'art & d'intégration, en partenariat avec la COFEAI.
• Atelier d'arts plastiques à l'Atelier (centre socioculturel de Jarville-la-Malgrange) en lien avec le service de cohésion sociale de la ville.
• Ateliers « Pitchounes », initiation au théâtre pour des enfants relevant du dispositif de réussite éducative (DRE) de Jarville-la-Malgrange.
• Atelier d'exploration vocale au théâtre Bernard-Marie Koltes (théâtre universitaire de Metz),
• Ateliers théâtre enfants/ados à Jarville-la-Malgrange & Ludres …

Emilie SALQUEBRE est une photographe indépendante depuis 2009. Elle développe des échanges multiples avec d’autres artistes, chorégraphes, musiciens, performeurs et intervient au sein de différentes structures afin d’enseigner la photographie.

Son travail prend la forme d’installations vidéos, d’éditions, d’expositions photographiques où se proposent des fictions dont la narration semble rester voilée.

Trou & tas sont des éléments récurrents d’une poétique de l’espace qu’elle tend à mettre en jeu, l’important étant ce qu’il se passe dans l’entre-deux, la relation du visible au non visible. L’étrange, l’absurde & la fragilité du monde perceptible sont conviés au sein de ses mises en scène.

Témoignage de Véronique BERGER, Cadre de Santé EHPAD Le Parc :

Sensibles a ces choses, infimes, intimes, qui font l’essence même d’une vie, Delphine et Emilie ont pris le temps d’écouter ce que des vielles mains leur confié, permis a des images en noir et blanc de se raconter, saisit des regards qui en disait longs.

Au travers des rencontres bien vaillantes, elles ont su réveiller doucement des petites mémoires endormies. Ces trop-pleins d’humanité qui jouent à cache-cache mais qui ne demandent qu’à éclore pour bouger au présent. La perception de l’artiste singulière, décalée, nous rappelle une évidence trop souvent mal menée. Celle qui veut que la vieillesse l’ultime étape de la vie, soit aussi encore, un temps de vie. Un temps à vivre en toute dignité, ou le plaisir, le rêve, l’émotion, l’envie de faire et de partager son toujours de mise. Menée avec tact, intelligence et tallant auprès de résidents avec la complicité des familles et du personnel, leur démarche fait ainsi écho à l’ambition de l’EHPAD d’être avant tout un authentique lieu de vie pour les personnes accueillies.

Le temps si particulier de la création artistique, en dehors de contraintes du quotidien, est peut être le plus a même à souligner cette ambition. Qui plus est, ici, d’une si belle manière

Un grand merci.

La Promenade de Doudou l'Escargot (2015)

La peinture, créateur de féérie et vecteur de bien-être et de communication pour les enfants hospitalisés en pédiatrie

« La promenade de Doudou l’Escargot » est un projet culturel destiné à améliorer l’accueil des enfants hospitalisés et accompagner l’équipe de Pédiatrie de l’Hôpital Femme-Mère-Enfant du CHR Metz-Thionville dans sa mission de soins dans une ambiance féérique.

Un projet de fresque murale pour améliorer l’accueil et les soins en pédiatrie

Né du travail entre l’équipe de soins de l’unité de pédiatrie de l’hôpital Femme Mère Enfant de Metz et l’association la Pédiatrie enchantée, ce projet émerge en 2013 à la suite d’un déménagement.

Les objectifs étaient multiples : il s’agissait

• d’offrir un accueil de qualité aux enfants hospitalisés en leur proposant un environnement proche de leur univers.
• d’inscrire les soins médicaux prodigués par l’équipe soignante dans un contexte poétique et personnalisé, collaborant ainsi au bien-être physique et moral de l’enfant et facilitant la communication.

Le résultat est au rendez-vous puisque les illustrations permettent de détourner l’attention de l’enfant lors d’un soin. Par ailleurs, les équipes se sont appropriés l’environnement : une illustration en est le changement des appellations, ils ne disent plus « le patient de la chambre X », mais plutôt « le petit de la chambre Koala » ce qui dédramatise le contexte hospitalier.

Aujourd’hui, certaines familles ayant à venir régulièrement admettent même préférer une chambre à une autre : elles s’approprient vraiment l’espace. Les enfants racontent facilement leur émerveillement en découvrant leur chambre.

Une promenade mettant en avant la musique et les animaux, créée par deux artistes plasticiennes

Un fil conducteur a été retenu pour cette fresque : le voyage dans le monde enchanté des animaux. C’est une histoire qui est racontée au fil des chambres et couloirs : celui de Doudou, un escargot curieux qui se promène sur les murs du service. Chaque chambre présente un animal musicien, représentatif d’un pays et d’une culture.

Cette ambiance a été créée par deux artistes plasticiennes et illustratrices de la région : Sophie GERL et Julie STEIN. Elles ont été sélectionnées suite à un appel à projet publié au printemps 2013 par un comité composé de personnels soignants, médecins, cadres de santé et artistes plasticiens. La fresque a été réalisée entre juillet 2013 et septembre 2014.

Un projet stimulant qui a donné naissance à plusieurs actions culturelles et artistiques, picturales, écrites et vidéos

Le projet a intégré une dimension collective : les enfants hospitalisés ont participé en peignant lors d’ateliers animés par les artistes des toiles qui imaginent les circonstances de la rencontre entre Doudou l’escargot et l’animal de la chambre. Les 26 toiles ont été ensuite accrochées, proposant au patient un dialogue visuel et nourrissant l’imagination. Ces ateliers proposaient aussi à l’enfant une découverte des arts plastiques et une prise de conscience valorisante : ce qu’ils créaient était destiné à d’autres enfants, qui comme eux, allaient se retrouver dans cet environnement médical parfois effrayant.

Ces fresques ont également inspiré la conception d’un livre de coloriage et d’histoires réalisé à partir des dessins des fresques. Il a été enrichi par un atelier d’écriture animé avec des adolescents hospitalisés au mois d’août 2014. Les histoires imaginées et les mises en pages accompagnent les dessins à colorier.  Ce livret est offert à chaque enfant à son arrivée dans le service.

Enfin un atelier de création sonore a été proposé en septembre et octobre 2014, aux adolescents hospitalisés avec comme objectif la création d’une bande-son à partir du livret de coloriage. Des extraits de cette création menée par 9 adolescents ont été utilisés pour accompagner la vidéo de présentation officielle des fresques, diffusée lors de la restitution des projets le 4 novembre 2014. La vidéo est accessible ua grand public sur YouTube (http://youtu.be/k32y24U6B4A).

Des projets rendus possibles par de nombreux soutiens

• les deux volontaires en services civiques accueillis par l’association La Pédiatrie Enchantée, au sein du CHR : Mathilde COURTIER et Justine DAYET. Elles ont réalisé  le livre de coloriage et d’histoires, et  animés les ateliers d’écritures avec les adolescents au mois d’août 2014. Et l’une d’entre elle, Justine DAYET, a réalisé la  vidéo de présentation officielle des fresques réalisée à partir des contributions sonores des adolescents.
• La Fondation Auchan pour la Jeunesse qui a soutenu le projet à hauteur de 10 000 €
• l’Hypermarché AUCHAN de Semécourt, qui chaque année accueille des manifestations de l’association, notamment un vide-grenier qui a permis de récolter 5000 €.

 Et bien sur le CHR Metz-Thionville qui a mis à disposition les compétences de la cellule communication et culture, du service de reprographie, et des équipes techniques sans compter l’investissement des équipes médicales et  soignantes de Pédiatrie.

Témoignages

— Témoignage de Sophie GERL, artiste du projet :

« Faire une fresque dans un service hospitalier ne concerne pas uniquement l’artiste, cela concerne toutes les personnes qui y travaillent, cela crée quelques difficultés. Il faut que ça plaise à tout le monde.
J’ai su m’adapter et j’ai régulièrement des compliments au sujet des fresques de la part du personnel ou des parents des enfants, elles font partie dorénavant du service.

Les ateliers étaient tous très différents : certains enfants ont pleins d’idées, d’autres pas du tout, certains veulent être beaucoup aidé, d’autre non. Il y a des enfants qui se lassent vite, d’autres qui resteront plus de deux heures. Certains s’imaginaient vraiment une histoire approfondie, questionnant le monde et la musique.

Quand il y avait plusieurs enfants durant une séance, une sorte d’émulsion se formait. Des enfants qui arrivaient timides au départ, finissaient par se livrer aux autres, se trouvant des points en commun et faisaient des projets pour le lendemain “Ça te dirait de passer ton après-midi dans ma chambre demain ?” ! »

— Témoignage de Julie STEIN, artiste du projet :

« Quand je réalisais le dessin de la salle de prélèvement, j’avais enlevé les plaques du plafond, et quand je les ai remises, il y a une infirmière qui est venue avec un petit garçon que je voyais dans sa chambre depuis un petit moment.
Il se demandait depuis tout ce temps ce qu’il y allait avoir sur les plaques, alors je le lui ai montré. Son visage s’est illuminé lorsqu’il a découvert les oiseaux !

Pour la réalisation du girafon, j’ai passé beaucoup de temps avec un petit bébé et sa maman, lorsqu’ils se baladaient dans les couloirs, le bébé réagissait aux éléments visuels et semblait les apprécier. »

Le projet du "Doudou sonore" (2015)

Des chansons et de la harpe en néonatologie

Un environnement musical en néonatologie présent depuis 2007 et intégré dans la prise en charge

Dès 2007 des prestations musicales sont proposées aux nouveaux nés dans les unités de néonatologie du CHR Metz-Thionville grâce au travail de l’association la Pédiatrie Enchantée en partenariat avec les équipes du CHR Metz Thionville. Chaque semaine, une harpiste diplômée du Conservatoire à Rayonnement Régional de Metz Gabriel Pierné, enchante les petits et leurs proches au son de sa harpe par des berceuses chantées issues des quatre coins de la planète.

Les artistes, Aurore HOLWECK et Emmanuelle GUILLOT, s’accompagnent d’une harpe troubadour, un instrument facile à transporter, très adapté à la pratique en service de soins, et à la sonorité très spécifique, très envoûtante.

L’apport de la musique dans la prise en charge est remarqué par les équipes de soins, qui, après un temps d’adaptation, l’ont complètement intégré à leur pratique. Laurence, une puéricultrice, en témoigne : « Grâce à la musicalité de la harpe de troubadour et la  douce voix d’Aurore on observe que  dans les incubateurs les monitorings des bébés sont diminués, les nouveau nés plus âgés installés dans les bras de leur maman ou des papas sont bercés et plus paisibles, l’angoisse des parents s’atténue, l’ambiance de travail s’adoucit un instant. C’est un moment de douceur musical, est un vrai bonheur, les bébés sont apaisés, les parents relaxés et nous le personnel sommes conquis ».

Le doudou sonore, un lien entre l’hôpital et le retour à domicile des nouveaux nés

Plusieurs parents, très attachés à ces chansons qui les ont accompagnés pendant le séjour de leur enfant en néonatologie, ont émis le souhait de pouvoir retrouver à leur retour à la maison, l’ambiance sonore que leurs bébés avaient connu depuis leur naissance.

Convaincu du bienfait de la musique pour le développement de ces nouveaux nés, et de l’intérêt de proposer cet élément de continuité dans l’environnement des petits, l’association, les équipes de soins et les artistes se sont associées pour que ce CD de berceuse soit réalisé.

Il comporte 26 chansons du répertoire des artistes, et propose une sélection de berceuses et chanson douce de plusieurs pays du monde : la France mais également le Canada, la Jamaïque, le Chili, le Brésil, la Chine, La Russie, la Hongrie, l’Allemagne, l’Italie et bien d’autres.  Les paroles sont intégrées dans le boitier du CD, dont le design a été créé sur des images douces et couleurs pastel.

Ce CD est offert à tous les bébés qui séjournent dans les unités de néonatologie du CHR Metz-Thionville. Il a été étendu au-delà des portes du CHR vers le service de néonatologie de la clinique voisine. Il est également utilisé par les équipes de néonatologie «  comme complément aux soins quand l’artiste musicienne n’est pas disponible » ainsi que le précise Camille, puéricultrice.

Au total ce sont près de 5 000 CD qui ont été distribués pour l’année 2014, grâce au soutien de l’association La Pédiatrie Enchantée et de mécènes comme la fondation Batigère et KPMG. Et le projet se poursuit en 2015.

Le « Doudou Sonore » permet ainsi de préserver le « cocon musical » des nouveaux nés après leur hospitalisation, tout en permettant aux mamans de garder un souvenir agréable de leur séjour hospitalier.

Témoignages au cœur du projet :

Le personnel soignant

Camille (Puéricultrice) : « Je trouve que c’est un projet positif. C’est autant apprécié par nous soignant que par les parents. Il y a un réel effet apaisant sur l’enfant et quand nous devons faire des soins difficiles, avec l’intervention d’Aurore c’est plus facile. Aurore intervient une fois par semaine environ mais c’est toujours un plaisir de l’entendre. »

Les artistes

Aurore : « C’est avant tout un travail d’équipe une belle aventure humaine. Pour moi, la musique c’est de l’énergie, des émotions à transmettre. Les nouveau-nés sont très réceptifs à la musique. L’effet est immédiat. Ils s’endorment, se relaxent pour le plus grand plaisir de leurs parents. Il faut soigner le patient dans son intégralité et prendre en compte toutes les conditions pour lui permettre de passer un bon moment. La musique fait partie de ses conditions. C’est un bien-être qui détend le bébé et sa maman. J’espère que, grâce à ce moment, ils auront un meilleur souvenir de leur hospitalisation. De plus, un lien se créé, un sentiment de partage. C’est un moment privilégié, unique. »

Emmanuelle : « La harpe et ma voix se veulent délicates, enjouées mais apaisantes. La douceur amène le calme, et le calme permet à chacun de profiter individuellement du moment musical. Ce moment d’échange avec les enfants me demande beaucoup de préparation et d’énergie mais leurs sourires, leurs progrès, leur joie d’applaudir, et leur façon de gigoter dans leur transat dès la première note, décuplent mon envie de leur transmettre ma passion pour la musique, avec la joie, l’expression et le défoulement qu’elle peut porter »

Les parents «  La prestation d’Aurore nous fait du bien. C’est un moment familial où on peut se retrouver avec notre enfant. Aurore joue et chante magnifiquement bien, c’est un réel plaisir. 

« Pour une première expérience, je suis agréablement surprise, mes enfants se sont endormis et j’aimerais vraiment qu’elle repasse. (…) C’est un beau projet, une belle initiative. »

Photos du projet

Ateliers musicaux à la harpe en néonatologie : Crédit photo : Ambroise TEZENAS

La rencontre entre l'art contemporain et la santé (2015)

"L'art contemporain à l'hôpital"

L'art contemporain à l'hôpital, un vecteur "d'oxygène" pour les patients

Depuis 2006, le Centre Hospitalier Régional Metz-Thionville a défini une politique culturelle inscrite dans le projet d’établissement. Elle vise plusieurs objectifs :

• à aménager des rencontres entre le public hospitalier et le monde artistique, selon l’idée que l’hôpital est un lieu public, où les patients doivent disposer d’un libre accès à l’art et à la culture.
• A améliorer avec l’aide de la culture et de l’art, la prise en charge hospitalière, aussi bien dans l’accueil et l’accompagnement des patients que dans l’environnement professionnel. Ils peuvent contribuer en particulier à réduire la rupture qu’entrainent souvent la maladie et l’hospitalisation, en permettant aux personnes hospitalisées de garder un lien social avec la Cité. Ils donnent également, par des œuvres adaptées à l’environnement du soin « de l’oxygène » aux patients, à leurs familles et au personnel.

L’hôpital Mercy, profite de son espace agrandi et lumineux pour exposer ces œuvres d’art contemporain.

Une exposition de 4 œuvres sur plusieurs années, fruit d’un partenariat avec le Centre d’Art Contemporain de Metz

Dans le cadre d’une convention signée avec le Centre d’Art Contemporain de Metz, Faux Mouvement, une "fenêtre" sur la culture contemporaine est proposée sur le site de Mercy du CHR dans ce qu'elle a de plus ludique, surprenant et communicatif.  Les œuvres ont fait l’objet d’un choix réfléchi, afin de proposer l’art contemporain dans un esprit d’ouverture et de dépaysement, qui ne soit pas uniquement décoratif, mais sans créer de choc. Elles sont installées depuis l’ouverture du nouvel hôpital en octobre 2012.

« Nous voulons donner de l’oxygène aux usagers qui sont souvent dans l’attente. Ici, ils sont dans un entredeux et peuvent prendre le temps de regarder. Les œuvres choisies sont volontairement légères, voire loufoques, nous excluons ce qui pourrait être dur », commente Maryse Jeanguyot, directrice de l’association Faux Mouvement.

L’exposition est ainsi construite sur 4 œuvres : trois installations du Dr François Courbe, et une sculpture d’Alain Séchas.

L’œuvre d’Alain SECHAS, intitulée Hommage à Jacques Lacan est composée de deux grands chats blancs longilignes qui s’entrecroisent. Positionnée près d’une zone d’admission, de l’espace cafétéria et sur le chemin du self,  elle attire le regard. Les œuvres d’Alain SECHAS sont très bien représentées au niveau des collections de l'art contemporain : il a créé ces grands chats blancs, lisses et drolatiques, typiques alter ego de leur créateur. La pièce installée au CHR est une commande réalisée par la Cause Freudienne de Dijon, dans le cadre du programme des « Nouveaux commanditaires » initié par Fondation de France.

Les installations de Francois COURBE traitent elles de l’univers médical et soignant avec drôlerie. L’artiste s’intitule lui-même Dr François Courbe - Artiologue, élaborant son œuvre dans un esprit de divertissement et de joyeuse connivence.

La première installation est située au sein du self du site de Mercy et donne à voir de grands tubes de Smarties sur lesquels des codes propres aux médicaments sont inscrit et qui sont entourés de grands bonbons colorés. L’image du médicament placebo vient rapidement à l’esprit.

La seconde installation est positionnée dans un couloir, dans lequel passent tous les patients amenés au bloc opératoire : ils découvrent l’œuvre appelée « Nainfirmiers » qui regroupe sur un fond vert tendre une multitude de nains de toutes sortes en blouse blanche. Surprenante, cette œuvre ne laisse pas indifférent et donne au final à retenir une touche d’humour et d’amusement.

La troisième œuvre est la statue d’un oscar géant, sur le modèle des célèbres statuettes du cinéma, qui s’appuie fermement sur une grande seringue. Intitulée Oscar Artiologique, « Bonhomme Gibaud » elle fait un lien entre le monde de l’art, incarné dans l’Oscar, et le monde médical exprimé dans la seringue et la référence à Gibaud, marque de nombreuses bandes et attelles utilisées pour le soin. Installée dans le hall d’entrée sur un grand socle blanc qui la surélève, elle accueille tous les usagers entrant à l’hôpital Mercy.

Les œuvres ont vocation à être remplacées par de nouvelles à l’horizon 2015 afin de renouveler régulièrement le paysage artistique du CHR.

Un tableau installé dans le hall d’accueil, don d’un praticien du CHR,

Une œuvre d’Hervé TELEMAQUE, composée de formes abstraites et colorées est présentée aux regards aux usagers et professionnels du CHR dans le hall d’accueil du site de Mercy. L’artiste est un peintre français d’origine haïtienne, qui fréquente les Surréalistes, sans adhérer formellement au groupe. Il entend composer son propre vocabulaire et participe à l’aventure de la Figuration narrative. Dans ses tableaux se retrouvent souvent des objets usuels : cannes blanches, chaussures de tennis, tentes de camping.

Naître à Metz (2013)

Ce livre a été écrit à l'initiative du CHR Metz-Thionville et avec la complicité du Dr Pierre BRONN et du Dr Jean LAZARE, membres actifs de la Société des Sciences Médicales de Moselle.

Il décrit l'histoire de la prise en charge de la naissance dans les hôpitaux et les cliniques privées de Metz et leur évolution au fil des siècles, de l'Antiquité à nos jours. C'est à travers des documents issus des musées nationaux et des archives et collections loales que le Dr Pierre BRONN revisite l'Histoire messine en racontant le long cheminement des mentalités, des techniques et des hommes autour de la prise en charge de la maternité et de la naissance.

C'est avec passion que les auteurs montrent par quel cheminement l'accouchement, qui autrefois faisait courir un risque majeur à la mère et à l'enfant, peut se faire ajourd'hui en pleine séurité et dans la sérénité. L'ouvrage retrace aussi l'histoire de Pierre Etienne MORLANNE (1772-1862). Médecin-accoucheur messin, il fonde en 1804 ube assicuatuib qyu rassemblait des jeunes filles désirant le seconder dans sa mission, et commence ainsi à former les sages-femmes.

Cet ouvrage est réalisé dans le cadre du transfert des activités vers l'Hôpital Femme Mère Enfant, la sortie du livre s'est faite en décembre 2013.

Trio de l'Orchestre National de Lorraine en concert à l'Hôpital (2013)

Ils sont musiciens de l’Orchestre National de Lorraine et interviennent a l’hopital Bel-Air ainsi qu’à l’Hopital Mercy. Ces interventions prennent la forme de mini-concerts qui ont lieu directement dans la chambre des patients avec un repertoire qu’ils adaptent en fonction de la demande des patients. 24 mini-concerts ont été offerts en 2013.

Jazz Manouche à l'Hôpital Mercy (2013)

Le 28 mai 2013 le Quatuor Swing Minor Quartet a offert aux patients ainsi qu’au public present dans le hall de l’Hopital Mercy un chaleureux concert de Jazz Manouche.

Exposition des toiles des enfants (2013)

Une fois par semaine, Yvette SZAKACS Artiste Peintre vient apprendre aux enfants a manier l’art de la peinture dans l’unite de pediatrie de l’hopital Bel-Air.

Exposition en 2013 des peintures réalisées par les enfants hospitalisés au restaurant du personnel de l’hôpital Bel-Air ≪ Un pinceau, un crayon, une toile, l'odeur de la peinture... Si peu de choses pour faire d'un enfant, un artiste ≫. Une fois par semaine, encadres par des artistes peintres professionnels, les enfants accueillis en pediatrie a l’hopital Bel-Air apprennent a manier l’art de la peinture. Diverses sources d’inspiration leur sont racontees a travers des oeuvres de peintres renommes tels Van Gogh, Picasso, Monet, Cezanne... meme s’il s’agit avant tout de laisser libre cours a leur imagination. Chaque enfant laisse alors emerger son idee et une veritable interaction s’installe entre les acteurs de l’atelier. Cette activite permet a l’enfant de s’exprimer et parfois meme de se surprendre.

De nombreuses unites de soins ont d’ores et deja adopte ces nombreuses peintures et les exposent faisant vivre le message de ces enfants sur les murs des unites de soins du

CHR. Il y a plus de 500 toiles exposees en radiotherapie, oncologie, pneumologie, pediatrie, geriatrie, salles d'attentes... a hopital Bel-Air, a l’hopital Femme Mere Enfant, et à l’Hopital Mercy. Regulierement, les toiles sont presentees a l’hopital, mais aussi hors de ses murs, le temps d'un echange avec le monde exterieur. Elles ont ete accueillies par exemple au Peristyle de l’hotel de Ville ainsi qu’au Cloitre des Recollets a Metz en 2013. A cette occasion, les petits artistes en herbe sont invites au vernissage.

Réalisation d'un livre sur l'histoire du CHR (2012)

"Le CHR Metz-Thionville, Héritier d'une tradition hospitalière millénaire", sous la direction de Gérard MICHAUX.

Historiens et témoins nous invitent à découvrir ce grand travail de mémoire. Des hospices médiévaux de Saint-Nicolas pour Metz et de Sainte-Elisabeth pour Thionville à l'Hôpital ultramoderne de Mercy, cet ouvrage raconte à travers l'histoire cette longue marche vers la modernité.

Film d'Animation en Pédiatrie (2012)

L’atelier s'inscrit dans une démarche de création, aboutissant sur la réalisation d'un court métrage. Le but est d’apprendre aux enfants à construire un projet artistique de manière professionnelle. Les différentes fonctions occupées pendant l’atelier vont aider les enfants à développer leur sensibilité à l’art et leur regard sur des images.

La création audiovisuelle est également un moyen d'expression qui permet de mettre des images et des sons sur des pensées et des émotions. Débuté en septembre 2011 et poursuivi en 2012, le film s’est construit au fur et à mesure, tous les mardis dans le service de pédiatrie. Les personnages et les décors sont faits de papier, de dessins, de photos ou de découpages d'images de journaux, de magazines.

Cette forme s'adapte facilement à l'environnement car le « banc-titre » (table conçue pour la prise d'images) ne prend pas beaucoup de place et la construction des décors peut se faire sur un espace réduit.

Musique à l'Hôpital (2012)

Une initiative inédite des étudiants du Centre de Formation supérieure des Enseignants de la Danse et de la Musique. (CEFEDEM) Un agréable moment de douceur, des émotions de toutes les couleurs, un petit bain de bonheur... Les futurs professeurs de conservatoire ont choisi de sortir de leur contexte conventionnel des auditions, et sont venus à l’hôpital Félix Maréchal et dans l’unité de soins palliatifs offrir un concert réunissant des oeuvres poétiques pour le plus grand plaisir des résidents et des soignants.

L’ hôpital Mercy, dès son ouverture a accueilli son premier concert, « le Quatuor Clarinette Quat’J ». Le groupe s’est produit gracieusement aux chevets des patients de l’unité d’hématologie et des patients de l’unité de soins palliatifs. Né d’une amitié franco-japonaise, le quatuor de clarinettes QUAT’J est créé en 1997. Quatre musiciens de talents, tous diplômés du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon, réunis par le désir commun de faire connaître au public les richesses de cette formation au travers d’oeuvres originales. Lauréat du Mécénat Musical Société Générale, le quatuor QUAT’J a ainsi créé et enregistré les oeuvres de compositeurs de renom tels que Pierre TILLOY, Eveline ANDREANI, Jean-Marc SERRE...

Assolatelier en résidence, en Pédiatrie (2011)

Le service pédiatrie du CHR Metz-Thionville est un lieu de vie à part entière, destiné aux plus jeunes. Un séjour dans ce service ne correspond en rien aux idées préconçues qu'on nourrit souvent sur l'hôpital, puisque le service pédiatrie accueille des ateliers hebdomadaires de peinture et de musique. Dans ce cadre l'Assolatelier réalise avec les enfants de l'unité pédiatrie un court-métrage. Le dessin animé est créé au coeur d'un atelier et va se construire au fur et à mesure, tous les mardis dans le service de pédiatrie de septembre 2011 à février 2012.

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Noël pour tous (2010)

Noël pour tous, petits et grands

Au CHR Metz-Thionville, le 15 décembre, dans la salle de vie de l’unité de pédiatrie de l’Hôpital Bon Secours, cinq élèves de la classe d’accordéon (professeur, Damien Paradisi), cinq élèves de la classe de violoncelle (professeur, Klara Egloff), quatre élèves de la classe de théâtre (professeur, Claudia Calvier Primus) du Conservatoire à Rayonnement Régional (CRR) de Metz Métropole « Gabriel Pierné » se sont produits dans le cadre d’un conte musical intitulé « Hiakin et l’esprit du grand cèdre ». Ce spectacle, d’une durée de trente minutes, a été donné le 15 décembre 2010 dans l’unité de soins en pédiatrie de l’hôpital Bon-Secours à Metz. Musique, marionnettes et jeu ont formé un cocktail détonnant de rire musical et d’émotion colorée qui ne pouvait que ravir les enfants hospitalisés.

Le 17 décembre, le concert de Noël a débuté par l’Avé Maria de SCHUBERT à la Chapelle de l’Hôpital Bon Secours. Nicolas BUCHHOLZ et Jean-Claude FLAMANT ont eu le plaisir d’accueillir toutes les personnes désireuses de partager en leur compagnie, cette parenthèse musicale, qui s’est terminée par l’Avé Maria de GOUNOD.

Au même moment, dans le hall principal de l’Hôpital Bel Air, le chœur d'enfants du Conservatoire à Rayonnement Communal de Thionville a offert aux patients et à leurs familles un concert de Noël, à l’image d’une fenêtre de vie aux guirlandes scintillantes. Les enfants chantent Noël avec tendresse et plaisir et les notes de musique s’égrainent dans les espaces de l’hôpital. Puis les petits lutins sont allés enchanter les patients de l’unité de soins de Longue Durée, tels des petits cadeaux de vie enrubannés de joie et de gaieté.

Le 22 Décembre, L’orgue de Barbarie et ses troubadours ont fait « revivre » les mélodies d’ Edith Piaf, Luis Mariano, André Claveau, Richard Anthony, la musique du film  Amélie Poulain  pendant tout le repas de Noël organisé comme chaque année, pour les personnes âgées résidentes à l’Hôpital Félix Maréchal.

Nancy Jazz Pulsations (2010)

En collaboration avec Nancy Jazz Pulsations, et avec le soutien de la Mutualité Française Meurthe-et-Moselle, l’opération « Jazz de Cœur » a investi l’unité de Pédiatrie et les locaux du restaurant du personnel de l’Hôpital Bel Air à Thionville le temps d’une représentation, le vendredi 15 octobre 2010.

A l’affiche était Lily Wood and The Prick, offrant une pop sucrée saupoudrée de soul noire américaine et teintée d’électro, ainsi que Deux Z'elles, deux chanteuses poétiques à l’harmonie vocale originale et audacieuse. Le charme de cet univers féérique, tendre et mélancolique a opéré tel du sucre de canne dans du citron. Un ailleurs musical particulièrement régénérant.

Metz en fête (2010)

Les Résidences Saint Jean et le Parc du CHR Metz Thionville ont revêtu leurs habits de fête à l’occasion de la venue d’artistes d’une grande qualité.

Le 9 juillet 2010, L'ensemble Stravinsky a investi les locaux de la résidence Saint Jean. Les intermèdes musicaux originaux de flûte, violon et clarinette dans leur approche douce et aérienne ont ravi les résidents comme le personnel. Cette rencontre a été suivie d’un moment d’échange riche avec les artistes.

Puis le 21 juillet 2010 la résidence Le Parc a accueilli la Compagnie le Tourbillon pour un conte à destinations des résidents. Les deux comédiens lorrains, habitués à leur public, ont proposé ce conte sous forme de musique autour de textes d’auteurs connus : Maupassant, Daudet, Hugo, Aymé, susceptibles de faire émerger des souvenirs forts.

Ces moments de douceurs et de partage ont été accueillies comme une ouverture sur l’extérieur, un moment de convivialité important pour ceux qui ne peuvent plus se déplacer, à l’occasion des manifestations estivales de la ville de Metz.

Journée du Patrimoine (2010)

A l’occasion des Journées Européennes du patrimoine le samedi 18 septembre 2010, et pour la deuxième fois, le CHR Metz Thionville a ouvert ses portes. L’Hôpital Maternité de Metz et la Congrégation des Sœurs de la Charité Maternelle ont proposé au visiteur sur les hauteurs de Sainte Croix un parcours sur le chemin d’Etienne-Pierre Morlanne, qui fonda la congrégation des Sœurs de la Charité Maternelle en 1804. L’histoire, le parloir luxueux ainsi que divers objets (crâne, ossements retirés lors d’opérations) de ce grand personnage ont ainsi été révélés au grand public. Né à Metz en 1772, Etienne Pierre Morlanne était un homme de grande foi qui fut chirurgien et médecin-accoucheur. De même la cour du couvent et la Chapelle Notre Dame de la Maternité et ses sublimes vitraux ont été exposés avec succès lors de cette journée unique dans l’année.

Ils dessinent leurs souvenirs (2010)

Sept personnes âgées, hospitalisées au centre de gériatrie Félix-Maréchal de Plappeville, ont participé en mars 2010  à un atelier artistique. La règle du jeu : dessiner un souvenir agréable.

La main est tremblante, le mouvement hésitant, le trait fragile. A l’aide d’un coton-tige, Raymonde esquisse des figures sur un support recouvert d’encre. Epaulée par Aurélie Amiot, elle tente de donner forme à ses souvenirs. Avec six camarades, hospitalisés comme elle au centre de gériatrie Félix-Maréchal de Plappeville, la vieille femme a participé, de lundi à vendredi, à l’atelier Te souviens-tu ?.« Je leur demande de représenter un souvenir agréable de leur vie, indique Aurélie Amiot, l’artiste marnaise qui anime l’atelier. Le résultat est un mélange entre réel et fictif. » Les personnes âgées sont ensuite invitées à nommer leurs oeuvres. Quelques titres en vrac : L’incendie, Les fleurs de mon jardin, Les collines de Lorraine, La grille de Marie… Toutes ces toiles sont affichées sur les murs des unités de soins.

Sensations oubliées

Les dessinateurs vétérans profitent également de l’atelier pour échanger des anecdotes. « C’est touchant, ils parlent beaucoup d’amour », confie Aurélie Amiot. Au détour d’un souvenir, il leur arrive même de fredonner des airs d’autrefois. « Marilou, Marilou, souviens-toi du premier rendez-vous », chantent en choeur Raymonde et Marie, sur un air de Tino Rossi. Au bout de deux heures, les petites douleurs commencent tout de même à refaire surface.« J’ai les mains en compote », lâche Marie, sans se départir de son éternelle bonne humeur. L’atelier aura permis aux personnes âgées d’oublier, l’espace d’un instant, les souffrances de l’âge et de redécouvrir quelques sensations oubliées.

« J’ai retrouvé mes mains », conclut Marcel.

Fête de la musique (2010)

La Fête de la musique s’invite à l’hôpital 

Le lundi 21 juin 2010, à l’occasion de la 29ème édition de la Fête de la Musique, et dans le cadre de sa politique culturelle, le CHR Metz-Thionville a proposé plusieurs manifestations.

Les patients ont chanté, accompagné des notes entraînantes de L’orgue de Barbarie de Patrick Marquez qui a fait valsé les couloirs de l’hôpital Félix Maréchal et de l’hôpital Bon Secours, avec un répertoire allant d’Edith Piaf à Jeanne Moreau (le Tourbillon de la vie), en passant par Richard Anthony (et j’entends siffler le train) et Renaud (Le Mistral Gagnant),…

Les patients et les équipes de l’unité de soins palliatifs de Bon Secours ont eu la possibilité d’entendre la classe de Philippe Bruere du Conservatoire à Rayonnement Régional de Metz Métropole «Gabriel Pierné », leur interprétation de la musique de chambre des morceaux suivants : Soir païen de P.GAUBERT et Gratias Agimus de DONIZETTI, interprétés par : Jean-Benoit JUDE, flûte traversière, Séverine AUDOUY, piano, et Sophie BELLOIR au chant, et Andante de Beethoven et Pièce n°6 de M.BURCH interprétés par : Christophe SELAN, Clarinette, Cécile CAILLET, Violoncelle et Morgane DOLLARD, violoncelle.

A l’hôpital Bel Air, l’Orchestre Symphonique du Conservatoire à Rayonnement Communal de Thionville, dirigé par Laurent Inserra, a porté la musique sous les fenêtres des enfants hospitalisés et devant un public d’usagers et de personnel venus nombreux. Au programme, Royal fireworks de Haendël, La Moldau de B. Smetana, Mille Regretz de J. des Près, Pomp and circumstance de E. Elgaret des airs traditionnels russes.

Nuit Blanche (2009)

Pour sa seconde édition, le 2 Octobre 2009, la Nuit Blanche – Metz a proposé aux noctambules un parcours inédit : avenues, boulevards, places, façades, lycées, hôpital, institutions culturelles et politiques ont accueilli plus de 70 évènements plastiques, musicaux, vidéographiques, et chorégraphiques.

Le CHR Metz-Thionville a été un véritable acteur dans la programmation, une première pour la ville et l’établissement. Un artiste a été accueilli en résidence à l’hôpital Bon Secours d’Août à Septembre 2009. L’artiste, Philippe ZUNINO, a rencontré le personnel qui le souhaitait, a visité les services afin de réaliser 8 courts-métrages. Une création collective et originale, combinant visuel et bande sonore : « Soigner les soignants » en disposant des « placebos artistiques ».

Le choix de l’artiste s’est posé sur :

• les équipes de nuit pour les ambiances sonores et particulières
• l’onco-esthéticienne pour l’image des corps, des visages
• l’équipe de soins palliatifs pour le ton juste, les regards, face à la fin de vie
• le personnel bloc opératoire pour l’image technologique et peu connue visible du grand public
• les kinésithérapeutes et les brancardiers pour la prise en charge du corps meurtri et pour le transport des malades
• les convoyeurs pour l’arrivée des repas dans les chambres des malades
• les pharmaciens et préparateurs en pharmacie pour l’effet « placebo » artistique
• les secrétaires en pédiatrie pour les échanges, l’accueil d’un aspect administratif.

Ces films ont été diffusés lors de la Nuit Blanche sur des bornes collectives et écran devant l’hôpital Bon Secours  afin d’appréhender l’hôpital sous un autre regard.

Ouvrir les portes de l’hôpital sous un angle artistique montre l’importance de la culture à l’hôpital et de l’ouverture de l’hôpital vers la ville. Cette édition de la Nuit Blanche a connu un vif succès auprès de la population de l’agglomération messine.