Prise en charge du cancer de la prostate

Le Centre Hospitalier Régional Metz-Thionville est au cœur d’un dispositif de prise en charge globale des patients atteints d’un cancer de la prostate.

En particulier, son service de radiothérapie-curiethérapie dispose des technologies les plus innovantes de traitement de cette maladie. On peut y bénéficier des techniques suivantes, fonctions du type de pathologie


 

La radiothérapie stéréotaxique

La radiothérapie stéréotaxique est une technique de radiothérapie de très haute précision. C’est une nouvelle option pour le traitement des cancers de prostate et grâce à son plateau technique unique dans la région, le CHR a été l’un des premiers centres à proposer cette technique chez des patients sélectionnés et à participer à l’innovation dans ce domaine.[1][2]

 

La stéréotaxie est une radiothérapie « concentrée » qui se déroule sur seulement 5 séances étalées sur 2 semaines, ce qui correspond à une dose totale équivalente à un traitement conventionnel étalé sur 2 mois.

Exemple de stéréotaxie de la prostate dans un plan transverse (à gauche) et sagittal (à droite)

L’irradiation par stéréotaxie est asservie à la position de la prostate. Celle-ci est repérée de façon automatique par la machine de traitement avec une précision 2 mm grâce à des grains d’or implantés dans la prostate à la préparation du traitement. Ils sont détectés par l’accélérateur en utilisant de l’imagerie planaire intra-fraction.

 

prostate

Imagerie intra-fraction pour un faisceau de traitement de la prostate

 

Au CHR Metz-Thionville, ce traitement à haute dose est effectué sur un appareil de type Novalis TrueBeam qui a l’avantage d’être dédié à la stéréotaxie tout en permettant de réaliser de l’imagerie volumétrique (comme un scanner) avant chaque séance pour contrôle la bonne adéquation des volumes (prostate, vessie et rectum notamment).

C’est la technique la plus sophistiquée pour le traitement du cancer de la prostate. Le CHR est l’unique établissement de Lorraine nord à la proposer.


[1] 2019 Brand et al. doi : 10.1016/S1470-2045(19)30569-8

2019 Widmark et al. doi : 10.1016/S0140-6736(19)31131-6

[2] 2021 Nguyen et al. doi : 10.1007/s00066-021-01832-y


 

La curiethérapie de prostate par iode 125

Le service de radiothérapie-curiethérapie du CHR est également l’unique centre de Lorraine nord à proposer une prise en charge par curiethérapie. C’est une technique mini-invasive permettant, pour certains patients, d’irradier très localement la tumeur diminuant drastiquement le risque d’effet secondaire potentiel (érectiles en particulier).

La curiethérapie de prostate est réalisée sous anesthésie générale par implantation de grains d’iode 125 (entre 40 et 70). Ces derniers faiblement radioactifs sont implantés définitivement et irradient de façon focale la prostate durant un temps long (2 ans environ).

C’est cette combinaison (traitement local et de longue durée) qui permet une excellente tolérance du traitement avec un contrôle tumoral équivalent à la chirurgie. C’est un traitement recommandé par l’Association Française d’Urologie depuis de nombreuses années.

Le traitement se déroule en 1 jour : le patient est accueilli le matin avant l’intervention puis reste en observation jusqu’au lendemain matin.

Plus d’information sur cette vidéo de la prise en charge par curiethérapie des cancers de prostate au CHR :

 

 

La radiothérapie par modulation d’intensité

Le CHR propose également la prise en charge de haute qualité des cancers de la prostate pour les patients ne pouvant pas être traité par stéréotaxie ou curiethérapie.

La radiothérapie par modulation d’intensité (RCMI ou IMRT en anglais) et l’arcthérapie volumétrique par modulation d’intensité (AVMI ou VMAT en anglais) sont des techniques performantes de radiothérapie externe considérés comme des standards pour la prise en charge des malades du cancer de la prostate et sont systématiquement proposées à nos patients.

Ce traitement est réalisé en 37 ou 38 séances étalées sur 2 mois. Durant les séances un plus grand soin est apporté au suivi de la position des organes à risques afin de limiter au maximum les effets secondaires. A cette fin, le CHR utilise un logiciel spécialisé de dosimétrie adaptative qui permet de réévaluer à chaque séance la dose aux structures critiques dans le but de vérifier la bonne adéquation du traitement et d’anticiper des adaptations si une dérive est constatée.