Cardiologie interventionnelle

Le laboratoire d’exploration angiographique cardiovasculaire

Le laboratoire de cardiologie interventionnelle de l’hôpital Mercy constitue un plateau technique ultra moderne permettant la réalisation de l’ensemble des explorations cardiaques et vasculaires dites « invasives ».

Ce secteur est géré par une équipe spécifique et qui réalise toutes les techniques endo vasculaires programmées ou en urgence: outre le stenting, le Rotablator, l’OCT, l’échographie endocoronaire et la FFR. Le plateau technique invasif est aussi utilisé pour des procédures vasculaires périphériques.

Il est doté de 3 salles d’interventions équipées d’outils d’imagerie radiologique performants, dans un environnement aux standards de bloc opératoire certifié ISO 9002.

Plus de 5000 actes diagnostiques (coronarographies, artériographies, cathétérisme cardiaque droit) et thérapeutiques (angioplasties) y sont réalisés chaque année en hémodynamique.

Les actes y sont réalisés dans différents cadres :

  • En urgences 7/7 et 24/24 en lien direct avec le SAMU (57,54, 55) et le service de Soins Intensifs attenant au laboratoire.
  • En programmé en séjour conventionnel en lien avec le service d’hôpital de semaine
  • En programmé en séjour court en lien avec le service d’hôpital de jour (UMAP).

Le laboratoire de cardiologie interventionnelle est aussi un lieu de formation reconnu tant par les médecins que par le personnel paramédical. Le laboratoire de cardiologie interventionnelle et son équipe sont enfin investit quotidiennement dans la recherche, le développement et l’innovation au service des patients.

La salle hybride

Le CHR est équipé d’une salle hybride dernière génération : première installation du modèle Philips Azurion en Europe à ce jour Cette installation couple le geste opératoire à un système de radiographie perfectionné dont le but est de pratiquer des interventions complexes mixtes en chirurgie ainsi qu’en interventionnel. Ainsi, elle permet d’associer aux gestes chirurgicaux et médicaux des techniques d’imagerie interventionnelle de haute qualité en 2D et 3D. La nécessité d’une salle hybride est née de l’apparition de nouvelles techniques interventionnelles qui associent, par exemple, chirurgiens cardio-vasculaires et cardiologues interventionnels au cours de la même opération. Salle obéissant aux spécificités des deux spécialités permettant aux praticiens de coopérer ensemble et en même temps. Ces nouvelles techniques « hybrides » sont proposées à des patients trop fragiles ou pour lesquels une chirurgie conventionnelle est contre-indiquée. En effet, cette chirurgie mini-invasive peut éviter l’hospitalisation, l’anesthésie générale, les cicatrices, la douleur.

 

Le laboratoire d’électrophysiologie et de rythmologie interventionnelle

Il occupe la salle 4 du bloc opératoire central (ZONE B NIVEAU 3).

La proximité des salles d’opération de chirurgie cardiaque apporte toute la sécurité nécessaire.

On y fait les actes suivants :

  • explorations électro physiologiques cardiaques invasives (endo cavitaires) diagnostiques
  • ablations par radiofréquence, sous anesthésie locale (tachycardie de Bouveret, Wolf-Parkinson-White, flutter…) ou sous anesthésie générale (fibrillation auriculaire, tachycardie ventriculaire)
  • cryoablation (par le froid), uniquement pour les fibrillations auriculaires, sous anesthésie générale
  • choc électrique externe

Il est équipé d’une scopie mobile, une table d’opération, les appareils nécessaires pour faire les ablations (générateur de radiofréquence, console de cryothérapie), un respirateur pour les anesthésies générales L’équipe d’électrophysiologie se compose de 2 praticiens hospitaliers (DR Bertrand et Zannad) et 2 assistants (Dr Becker et Mielczarek). Pour chaque acte, un cardiologue et 2 infirmières spécialisés sont présents. Si le geste se fait sous anesthésie générale, un infirmier anesthésiste et un anesthésiste sont nécessaires.

Cette salle a reçu la certification ISO 9001 en 2018

Le développement de la rythmologie au CHR a débuté à la fin des années 1980 avec l’initiation de l’activité d’électrophysiologie diagnostique et les pacemakers.

Il s’est poursuivi par la mise en place de l’activité d’ablation conventionnelle à Metz (2008) puis à Thionville (2011). « En 2012, souligne le Dr Zannad, nous avons débuté les ablations complexes (fibrillation atriale [FA], tachycardie ventriculaire sur coeur sain, tachycardie auriculaire cicatricielles) à Metz grâce à un système de cartographie 3D. »

« 500 pacemakers et 150 défibrillateurs implantables par an »

La pose de pacemakers et de défibrillateurs est réalisée par une équipe de 4 médecins à Metz et 1 à Thionville. « Nous avons des plages horaires tous les jours et, de ce fait, pouvons répondre de manière réactive aux urgences ».

L’activité d’ablation monte en puissance, « en particulier pour la FA », précise le Dr Khalifé. Les ablations de FA sont également pratiquées sur les deux sites. « La durée d’hospitalisation est de 1 ou 2 nuits en secteur conventionnel pour les ablations simples ».

Pour les ablations complexes, les patients restent hospitalisés 3 nuits dont 1 en USIC pour la surveillance télémétrique.

Une large offre de rythmologie interventionnelle

La télésurveillance des prothèses implantées

« Au sein du service, 422 patients sont actuellement suivis en télécardiologie. Nous leur remettons un télétransmetteur qui, par le biais de l’émetteur dont est équipé le défibrillateur, nous envoie au quotidien les informations sur son fonctionnement et sur le rythme cardiaque. La télésurveillance permet de rassurer les patients et d’espacer les visites à l’hôpital. Ce service n’est pas un service d’urgence, mais de veille de suivi des problèmes. Nous informons les malades de la nécessité, en cas d’urgence, de contacter le 15 ».

Convaincu de l’avenir de la télécardiologie, le service a investi dans ce domaine en attendant sa reconnaissance par les autorités sanitaires.

La salle d’implantation de pacemakers et défibrillateurs

Elle se trouve en zone A niveau 3, en face des 2 salles de coronarographie, à côté de l’USIC.

Bien qu’elle ne soit pas dans le bloc central, elle est équipée comme une vraie salle de bloc, avec une ventilation spéciale pour assurer une asepsie rigoureuse.

L’équipement comporte une table d’opération motorisée, une scopie mobile, le matériel de réanimation.

On y fait les actes suivants, tous sous anesthésie locale :

  • Implantation de pacemaker simple, double et triple chambre (resynchronisation cardiaque)
  • Implantation de défibrillateur simple, double et triple chambre (resynchronisation cardiaque)
  • Implantation de défibrillateur sous cutané
  • Implantation de holter implantable
  • Changement de boitier de pacemaker ou défibrillateur
  • Extraction de pacemaker ou défibrillateur.

L’équipe de stimulation cardiaque se compose de 4 praticiens hospitaliers (DR Boursier, Zanutto, Bertrand et Zannad) et un assistant (Dr Mielczarek). Pour chaque acte, un cardiologue et 2 infirmières spécialisées sont présents.  

Depuis juin 2015, la prise en charge des patients en cardiologie interventionnelle à Mercy est certifiée ISO 9001. « Cette certification a été mise en place à l’initiative du Dr Khalifé pour valoriser les activités médicales et paramédicales ».

La demande est une démarche volontaire qui a débuté par la mise en conformité du service aux exigences de la norme. Quatre axes principaux ont été développés sur l’activité et les performances, l’hygiène et la sécurité, la gestion des risques et la satisfaction des patients (accueil et information).

Un audit blanc a permis de se préparer à l’audit de certification. L’hygiène est un aspect très important car les salles de coronarographie sont assimilées à des salles de bloc opératoire. « La certification ISO nous a permis d’obtenir un niveau de qualité et de sécurité en intégrant les contrôles règlementaires définis dans ce périmètre.

En cas de non-conformité, nous sommes immédiatement alertés par le service d’hygiène hospitalière et des plans d’action sont mis en place. »

L e CHR Metz-Thionville est le premier centre en termes d’activité dans le domaine de l’insuffisance cardiaque (IC), comme le montrent le registre EPICAL (Epidémiologie de l’Insuffisance Cardiaque Avancée en Lorraine) ainsi que le livre blanc des services de cardiologie(1). Dans ce dernier, il figure en tête des établissements en nombre de séjours d’IC et de durée moyenne de séjour associée(1).

« La création d’une unité spécifique IC va donner une meilleure lisibilité et probablement une hyperspécialisation de la prise en charge des patients non seulement médicale, mais aussi et surtout en matière d’éducation thérapeutique ».

Les bénéfices attendus sont importants dans ce secteur qui dispose de tous les moyens d’exploration et de traitement des patients insuffisants cardiaques : de l’échographie coronaire jusqu’à la VO2 max pour le bilan complémentaire et des médicaments jusqu’à la resynchronisation pour la prise en charge thérapeutique. L’équipe regrette la disparition récente du réseau ICALOR (Insuffisance Cardiaque en Lorraine) qui assurait la continuité des soins hôpital-ville.

(1) Livre blanc du CNCH (Collège National des Cardiologues des Hôpitaux). 2012. www.cnch.fr/Media/2013/07/Livreblanc.pdf

Imagerie cardiaque non invasive : une activité croissante

Les cardiopathies ischémiques représentent environ 60 % de l’activité d’échocardiographie et 70 % de celle d’IRM cardiaque.

Les images sont intégrées directement au dossier informatisé du patient consultable de n’importe quel lieu de l’hôpital.

Dr Zanutto : "Nous travaillons avec 3 appareils d’échographie dont 2 haut de gamme. Nous réalisons environ 7 500 échographies transthoraciques par an pour les patients hospitalisés et les « ambulants », 150 échographies transoesophagiennes à la consultation, 300 échographies pédiatriques pratiquées par une pédiatre formée à la cardiologie, 100 échographies de stress sous dobutamine ou d’effort. Nos principaux atouts sont la polyvalence des médecins, qui participent tous à cette activité, et la grande souplesse de notre mode de fonctionnement."

Dr Bénichou : "Mercy est équipé d’une IRM 1,5 T avec une console dédiée au coeur. Cette activité débutée en février 2013, à laquelle participent aussi les Drs Hennequin et Vincent Lombard, va en croissant. En 2014, nous avons réalisé 150 IRM cardiaques. Nous utilisons cet examen essentiellement pour le diagnostic étiologique des SCA à coronaires normales. L’IRM cardiaque permet d’évaluer la viabilité myocardique en post-infarctus avant d’envisager une revascularisation par pontage ou angioplastie. C’est aussi l’examen de référence pour l’étude de la fonction cardiaque. La quasitotalité des examens sont interprétés en binôme."

Drs Hennequin et Yassine : "Le coroscanner est une technique maintenant bien éprouvée pour laquelle nous disposons d’un appareil performant. Nous réalisons entre 7 et 10 examens par semaine chez des patients programmés ou en urgence dans le cadre des douleurs thoraciques aiguës. Nous allons augmenter nos plages horaires pour faire face à une demande croissante liée à la multiplication des indications du coroscanner. Tous les examens bénéficient d’une double interprétation par le cardiologue et le radiologue." 

Dr Benmahmoud : "L’activité de médecine nucléaire est centrée essentiellement sur la maladie coronaire. Nous avons 4 gamma caméras dont 1 dédiée à la cardiologie. L’équipe de 3 PH, 1 CCA et 1 praticien vacataire réalise environ 10 scintigraphies myocardiques par jour. Ce sont des examens programmés chez des patients coronariens connus ou à risque cardiovasculaire. Ils sont parfois demandés en urgence pour des études de viabilité à la suite d’un SCA ou d’un infarctus du myocarde. De 1 000 à 1 500 examens annuels il y a quelques années, nous sommes passés à 2 000-2 500 actuellement. Nous réalisons également des PET-scan pour l’exploration des infections des valves natives ou des bioprothèses."